jeudi 24 novembre 2011

Pakse, capitale du sud

Météo : très variable, beau, puis nuageux, puis frais et enfin grand ciel bleu, 24-28deg


Je quitte mes 2 compagnons de voyage et de nouveau une grosse journée en prévision mais je ne sais pas encore ou je vais… J’aimerai rejoindre Salavon vers l’Est, et faire une boucle pour arriver autour de Pakse demain. C’est de la piste et je n’ai aucune idée si elle est « praticable pour moi ». Si elle ne le permet pas, j’essayerai de rejoindre Champassak.
Apres un petit déjeuner rapide, je croise Stephan et Uwe, leur dis « au revoir » et me mets en route. Uwe est malade (ventre…) et visiblement ça ne va pas du tout ! Le début de la route, complètement plate, file au milieu des rizières : de part et d’autres des grandes lignes droites. Elle restera plate toute la journée. Etrangement les rizières ne sont pas défrichées et des arbres poussent un peu partout. C'est très sec, mais peu de perspectives, peu de paysages donc pas de photos...

Les villages s'enchainent et se traversent au ralenti pour moi mais à fond pour les autres... on ne sait jamais ce qui va surgir des cotés : enfant ? Vache ? Chèvre ? Chien ? Moto ? Dans ces grandes lignes droites, le vent souffle en rafales et je conduis penché pour éviter de tomber! Par 2 fois ça sera juste...

Je déjeune à 50km avant de quitter la route 13 (Napong) pour aller vers Salavon. Pendant qu’un troupeau de badauds inspectent la moto, un homme bien habillé vient me parler. On discute et j’en profite pour lui demander l’état de la route vers Salavon. Le verdict est clair : très poussiéreuse, et il faut 2h en pick-up pour parcourir les 75km… Le gars est employé d’une organisation de l’ONU comme l’indique le sigle sur son pickup. Me voilà calmé dans mes velléités d’exploration de l’Est, même si je sais qu'en 2 roues ca va beaucoup plus vite sur la piste.
Arrivée à Napong, je regarde la piste qui file vers l’Est, un dernier regret et puis je décide de filer directement vers le sud. J’arrive à Pakse, fais le plein (18l pour 343km, soit 5.2l/100km, tout va bien). Il n’y à rien à voir pour ce que j’ai pu apercevoir de la ville, et établis que ce soir je dormirai à Champasak.

Le même style de route après Pakse m’amène jusqu’au ferry pour traverser le Mekong.
Session sport :
·        Tout d’abord, la route s’arrête et il faut traverser une plage de 70-100m en suivant suivre les traces dans le sable. Des traces dans le sable mènent au ferry accosté sur la plage.
·        Pour monter sur le ferry, il me faut franchir une passerelle de planches : infranchissable. La marche entre la plage et les planches est trop haute …
·        Le conducteur me demande 100k kip pour prendre ce bateau là. Devant mon refus catégorique, il m’indique que c’est le bateau d’à coté, ce qui rajoute 20m de pure plage pour arriver jusqu’au bateau. La passerelle est encore plus pourrie…
·        On réarrange les planches et finalement avec un bon coup d’accélérateur, je suis sur le ferry. Il me demande maintenant 50k kip pour la traversée alors que sur le panneau, « Lok Jat » = 30k kip. Il fait la gueule quand je lui montre le panneau… ça sera 30k kip. La sortie se fait également dans le sable.

Bienvenu à Champassak. Guesthouse pour 40k kip la nuit et la moto garée devant la porte. Je file à l’internet café qui ferme à 18h. Lorsque je finis, c’est la nuit noire complète et pas d'éclairage dans les rues. Champasak est un long village qui s’étend le long du Mekong et de part et d’autre d’une route. Pas grand-chose à voir si ce n’est quelques très belles maisons coloniales dont une date de 1952, soit 1 an avant l’indépendance, dommage…
Dans ce silence, je tombe dans le lit à 21.30 (!) après avoir diné à l’Inthira Hôtel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire