dimanche 27 novembre 2011

Sohm Swaakohm Cambodge – le long du Mekong


Météo : grand soleil azur, chaud, 30 deg minimum.
Direction le Cambodge, départ à 7.15. Aucune réelle idée de ma destination! J'ai 2 options:
-Suivre le Mekong selon les conseils de Carsten et Stephan.
-Traverser le Mekong à Strung Treng pour arriver à Siem Reap par le Nord.
Je verrai en chemin!




Je quitte Don Khong, repasse le Mekong en ferry et retrouve la route 13. Suivant les instructions de la guesthouse, je trouve « les plus grandes chutes du Mekong »; entrée 20k Kip. Enfin les plus grandes chutes de SEA… heureusement que je ne suis pas venu en bateau pour 110 k Kip : une grosse cascade !



Je trace vers la frontière :
  1. La moto sort du Laos, ça prend 5 bonnes minutes, ils regardent les papiers dans tous les sens… puis je file en moto pour aller 500m plus loin faire tamponner mon passeport et payer 2 USD parce que c’est le week-end ! la blague.
  2. Arrivé au Cambodge, service de la quarantaine avec un contrôle de la température pour 1 USD.
  3. 2 douaniers regardent dans tous les sens les papiers d’identification de la moto… me demandent le CdP => « Singapore bike, no CdP » => « oh ok, you can go. No stamp ? no stamp. »
  4. Visa à l’arrivée, 23USD car j’ai une photo.
  5. Tampon d’entrée sur le territoire et de nouveau 2 USD pour le week-end, qui vont directement dans la poche du douanier devant moi.

Il y a un gars assis entre les 2 frontières, un blanc avec une pancarte « motorbike for free ». Je vais le voir. Il a acheté une moto au Laos, et ne peut pas passer la frontière ! Donc, il la donne… il a passé la nuit là. Il est peut-être français, mais je penche pour espagnol.


Z Sur cette photo, une femme en mobylette, tenant dans sa main... sa perfusion!!!


Je trace vers Strung Treng. Pas un arbre, c’est plat au milieu de la campagne, sous un soleil de plomb. En arrivant à Strung Treng, je me débrouille pour changer quelques Riels. Mais surtout je cherche à glaner des infos sur les conditions de la route à travers l’Ouest en direction de Phnom Daik.


A la station service, un russe sur une dirtbike conduit un groupe. Il m’explique qu’une nouvelle route existe plus au nord vers Teng Beah Menchay, bonne (ca doit être la route pour réapprovisionner les armées du nord). J’hésite, puis m’équipe pour y aller. Je cherche le ferry, au moment ou je le trouve, il vient de partir avec les russes dessus… je patiente un peu et découvre que le prochain vrai ferry est dans 1-2h. On me propose un bateau à marchandises ou je ne pourrai pas sortir la moto si jamais j’arrivais à la mettre dessus ! Ça m’énerve, tant pis, direction Kratié ! Je resterai sur la rive Est du Mekong.
Je file, personne sur la route, en plein soleil, peu d’arbre et quelques champs. Des champs gardés par des barbelés, ça sent les champs non-déminés.



Je me paume un peu dans une piste juste avant Kratié, soi-disant un raccourci. La ville est sans intérêt pour ce que j’en ai vue. Je cherche un peu ma route le long du Mekong, recommandée par Carsten et Stefan. Je me retrouve sur une piste juste en bordure du Mekong, mais au milieu des quasi-bidonvilles. La bonne route est en fait décalée de quelques dizaines de mètres, pas exactement en bordure du Mekong. .




Me voilà sur la route, très bonne, étroite, avec beaucoup de maisons de part et d’autres, ou des rizières. Les maisons possèdent des immenses jarres pour récupérer l’eau de pluie. Puis au fur et à mesure, les cultures se diversifient et les femmes deviennent voilées… ??? Alors que tous les temples bouddhistes sont fermés, quelques mosquées apparaissent. Légèrement différentes de style et physionomie, les femmes sont ravissantes! Mais les obstacles sur la route restent les mêmes : vaches, poules, chevaux, enfants etc…
Le scénario restera le même pendant 60-70 km. Puis à 50km de l’arrivée, ça se dégrade fortement. J’ai loupé un embranchement, mon GPS n’est pas très précis. Je retrouve une autre piste, à peine mieux... Des longs passages vraiment pourris alternent avec des sections correctes. Puis ça devient carrément pourri pendant 20km je pense : vitesse réduite à 15-20km/h maximum !

Tout d’un coup, après un village, la piste devient propre pendant 10 km.
Et ça redevient complément défoncé. Je cherche mon chemin plusieurs fois, revient sur mes pas, demande, et surtout regarde l’heure tourner.
Les tracés des pistes vont et viennent avec les crues du Mekong, alors forcément je galère un peu pour les trouver, et quand je les trouve, elles ne sont pas dans un parfait état.


A 6 km de la N7, je me plante complètement, et suis sur la piste à vache qui longe le Mekong (6-7 m en contrebas…). Sable, ornières etc… bref en demandant on m’indique toujours de suivre cette piste.
Et enfin un pont: la N7! Je retraverse le Mekong...
Autant dire que je suis plutôt content… et pendant ces 120 km ou quasiment, dans les villages, je ne suis pas passé inaperçu avec mon porte-avion.


Arrivée à Kampong Cham, et Installation au Miraya hôtel pour 12 USD après grosse négociation… tous les jeunes défilent en mobylette au pied de l’hôtel, ça doit être la parade du dimanche soir…
Je ne suis pas mecontent d’être là avant la nuit quand même.
En allant diner, 2 événements notables :
-devant l’hôtel, une roulote fait un méchoui avec une bête encore non-identifiée. C’est assez gros, un daim ? Non, il a une longue queue… je penche pour un chien ! Même si ce n’est pas trop la région, je ne vois pas ce que ca pourrait être d’autre.
-les 2 rues sombres de derrière résonnent de « massage handsome »…
Je vais diner et internet au Lazy Mekong Daze.
Au lit de bonne heure après cette grosse journée… une habitude ! Après avoir sécurisé ma moto. Je ne suis pas trop serein car toutes les rues bruyantes sont désertes et rangées comme si la nuit, tout devait disparaitre.

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