mercredi 30 novembre 2011

Un petit sentiment d'Indiana Jones: Beng Melea

Météo : grand ciel bleu… 30-32deg


Départ aux aurores, direction Beng Melea et Ko Ker ou Phra Khan. Décollage à 7.15, direction Angkor Wat d’abord pour savoir si je peux juste passer prendre une photo avec la moto.
Ils discutent, se regardent, et puis « non » … les harleys avaient soit-disant une autorisation du gouverneur ! Et pourquoi pas du pape… bref la corruption à la cambodgienne.

Je file donc vers la N66. Le GPS fait des siennes et tourne en boucle, je connais la direction, il recalcule et c’est bon. Ça commence par une belle piste puis le GPS indique un petit chemin alors que la belle piste tourne. Je préfère continuer sur la belle piste.
De nombreuses belles pistes se croisent en angles droits délimitant de grandes zones géométriques, je comprends vite que ce sont des zones récemment nettoyées des mines anti-personnelles et autres munitions non-explosées. Après 2-3min de réflexion: le petit chemin était le bon ! C'est la N66, ancienne route de l’Empire d’Angkor.
C’est bien un petit chemin: de 2m de large, assez « chaotique» avec beaucoup de sable. Je passe entres des huttes suscitant toujours autant d’enthousiasme de la part des enfants. De part et d’autres quelques cultures ou de la forêt basse. Les mines ne doivent pas être très loin… A un carrefour en croix, je dois continuer tout droit mais en demandant mon chemin, on m’indique (avec des signes…) que la voie est inondée avec de l’eau jusqu’à la poitrine ! Il faut contourner. Je contourne volontiers ! La route est une petite piste de terre rouge vers le nord. Quelques kilomètres plus loin, une piste en pierres file vers le sud-est. Je retrouve la N66 qui est maintenant une belle route en bitume. J’arrive à Beng Meala.
Devant le temple, je gare ma moto à l’ombre, et à l’entrée le garde me dit qu’il faut que j’achète le ticket d’entrée à1 km de là… génial… je repars !

Bon, j’arrive au temple, qui se perd un peu dans les arbres. Alors que je suis 2-3 coréens, qui suivent eux-mêmes le chemin et les passerelles en bois, un garde me fait signe que je peux rentrer à l’intérieur. J’hésite, puis passe sous des renforts en bois et me retrouve dans une zone effondrée, sur les énormes blocs de pierre qui jonchent le sol. J’admire.

Alors que je pense ressortir, il me fait signe de continuer et que je peux ressortir de l’autre coté ! J’escalade les monticules de blocs, et me retrouve au milieu du temple, dans des coursives intactes, voutées : « pourvu que je ne prenne pas une pierre de 500kg sur le museau ».








Je suis les traces des pierres usées, prends des photos, seuls quelques bruits lointains des touristes me rappellent que je ne suis pas en train de découvrir un temple perdu ! Je me perds un peu dans les allées latérales, et retrouve le chemin de la visite. Un bus de coréens est aussi là, brailleurs comme d'hab' ! Cette fois, pas de quartier, en français je les pousse et leur dis de le bouger... je suis à contresens de la visite des moutons, donc je les perds rapidement et file avant d’entendre le son de leur voix de nouveau ! Y a de quoi gâcher une visite…

Direction Ko Ker. Belle route au début mais en plein cagnard et ça le restera jusqu’au bout, quelque soit les conditions de la route. Pendant 15 km je pense tout va bien, puis elle se gâte sérieusement, jusqu’à devenir une stone road. La route s’améliore avec « seulement » des gros nids de poules. La piste prend le relais, assez bonne, et alors qu’elle se gâte, je croise les engins qui sont en train de la niveler. Je manque une belle pirouette dans une ornière de 20cm de profondeur latérale que je pensais pouvoir passer tranquille, mais la roue avant a décidé de tenter une incursion… alors que je passe des guichets vides, une moto me klaxonne pour que je paye les 10usd d’entrée ! Hors de prix en comparaison des autres droits d'entrée.

Le piste entre le guichet et les temples est très bonne, ombragée avec de la forêt clairsemée mais des arbres hauts. Ca change des paysages habituels et surtout je suis à l’ombre. Il y a de nombreux panneaux indiquant les zones déminées avec le soutien d’autres pays. Je fais le tour de la boucle, m’arrête sur quelques temples pour finir au restaurant prendre une boisson fraiche. On m’indique que LA pyramide de Ko Ker est juste derrière, j’ai failli la louper ! Après une centaine de mètres au milieu des ruines, j’arrive la pyramide, style très Maya ! Mais bon je décide d’éviter la grimpette en équipement de moto, il fait déjà bien chaud. La vue sera certainement limitée compte tenu de la hauteur des arbres.


Je repars. Il me faudra seulement 1h pour faire Ko Ker – Beng Melea.
De là, j’hésite à reprendre la même route que j’ai prise et qui m’a permis d’éviter la zone inondée de la N66… ou suivre une piste en gravier. Quelques questions autour de moi et je décide de suivre cette nouvelle route, pour varier. En guise de route, c’est une route défoncée, ancienne, ou le bas-coté en terre est plus confortable. Celle-ci m’amène beaucoup plus au nord que prévu.
Un pont effondré, avec un camion coincé dans le lit du ruisseau sont les seuls événements de cette piste pas très agréable : défoncée et en plein cagnard. Il faudra quand même que je contourne le camion. Un non-passage sur le coté, dans la boue et le sable de coté, pour finir en grimpant par les berges de la rivière! (Dommage, pas de photos...)
Phnom Bong semble être un bon endroit pour admirer le coucher de soleil (seule colline dans la plaine de Siem Reap). Je trouve mon chemin, y compris par une nouvelle route qui part de Siem Reap pour aller vers le nord - un pont est tout de même effondré… - normal quand on construit une digue de terre avec une rivière de part et d’autre !).
Je ne trouverai jamais comment monte en haut de la colline pour admirer la plaine d’Angkor. Je me perds sur de très bonne piste pour contourner la colline contenant Phnom Bong.

Je rentre à l’hôtel vers 16h30, journée intense mais faisable.





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